et là, c'est la chute...

C'est différent car ce n'est pas toi qui le pilote cet avion,donc tu peux l'abandonner sans pb !...

oué mais bon.. sais pas... c'est psychologique...

Charlie a écrit:oué mais bon.. sais pas... c'est psychologique...

On est enfin tous les 2 d'accord sur un sujet ! rare...

Eh bien ,"outrepasse" ta psychologie !....

Dis toi que c'est une autre façon de "s'envoyer en l'air" !....

Il faut le "déclic" ... ça vient comme ça parfois.

Boudiou!! Mon "record" va tomber!!

Y a un type, Michel Fournier, qui se prépare à faire ce qu'on peut appeler LE grand saut...En résumé , au dessus du Canada, le bonhomme prévoit de s'élancer d'un ballon gonflé à l'hélium, à une altitude d'environ 40 kilomètres (!!) dans une tenue spécialement conçue. Au programme, état d'apesanteur pendant quelques secondes, puis rattrapé par les lois de la physique, il va chuter, chuter, chuter...température prévue largement infèrieure à - 60°, vitesse de chute (haute altitude) tenez vous bien!! supérieure à Mach 1!! Il va en vivre des émotions le bonhomme, mais c'est loin d'être un débutant, né en 1944 (non non y a pas d'erreur) il a plus de 8000 sauts à son actif. Affaire à suivre..mais je pense poser ma journée pour suivre l'évènement!

Eh ben 40 000 mètres c'est énorme

Mais bon il a de l'expérience 8000 sauts, à ce point ce n'est vraiment pas un débutant

Ca doit faire genre 10 ans qu'il en parle de ce saut. :(
A mon avis c'est l'arlésienne ...

http://www.legrandsaut.org/

Il est passé chez nous à Eyguieres un samedi il y a qq années, il nous a expliqué plein de choses, sa motivation son projet ses embûches, ..etc... C'était un grand moment

Ce projet commence à dater et a était repoussé plusieurs fois, je suis content qu'il y soit arrivé. Cet homme sacrifie tout à son projet depuis un bon bout de temps (je me souvient qu'à l'époque il avait revendu tout ses biens, maison, etc...). C'est un sacré défi technique et il n'a pas droit à l'erreur.

L'armée avait suivit ça de très prés... (bien pratique une fois au point pour balancer des bonshommes en territoire ennemi, ni vue ni connu, surtout que sur les radars ça doit ressembler à un météorite ) par contre ils ne l'ont pas aidé pour autant

j'espère franchement qu'il réussira car il le mérite amplement

C'est un projet de l'armée au départs si je me souvient bien. Il était sélectionné pour ce projet mais ça avait été abandonné et il avait repris l'idée. L'avantage c'est que les études techniques avaient été déjà faites (passage du mur du son, combinaison pressurisée,...).

Bon ça y est, j'ai sauté hier !

Levé 6H avec un beau ciel bien dégagé qui annonce une journée magnifique. On avait prévu d'y aller avec mon père en ULM mais on s'inquiétaient pour la MTO parce qu'il était prévu des brumes matinales. Petite préparation de nav, prévole et c'est parti !
Je fais le décollage tout seul, et même s'il n'y a presque pas de vent on se fait pas mal secouer vers 500/600 ft. On monte vers 2000ft, il y a un gros vent de face le badin indique 155km/h et le gps 90 ! On mettra une petite heure à faire le trajet alors que retour de mon père se fera en 3à min.

une fois arrivé sur le terrain quelques papiers à remplir avec notamment le petit "En cas de décès..." pour l'assurance qui interpelle un peu plus que d'habitude . Je vais ensuite voir le directeur technique qui me présente notre instructeur pour la journée. Et là on voit un jeune qui doit avoir pas loin de 25 ans, mal rasé, joggin déglingué, à moitié endormi . Après présentation on apprend qu'il est membre de l'équipe de france de voile contacte et qu'il a plus de 8000 saut à son actif, il revenais juste de Gap où il s'entraînait . Au cours de la journée j'ai appris que en fait le club de Saumure était en quelque sorte un pôle espoir où pas mal de jeunes se formaient et où il y avait quelques anciens champions, j'ai rencontré par exemple un mec qui avait participé au championnat du monde de voile contacte et une fille championne du monde en skysurf.

La matinée s'est plutôt bien passé, avec l'explication du fonctionnement du para et du déroulement du vol en conditions normales. Contrairement à Franckidou j'ai fait un saut en ouverture automatique ce qui veut dire que je saute à 1200m avec une sangle reliée à l'avion qui ouvre automatique mon para, j'ai donc que 3 ou 4 secondes de chute.
Le Pilatus tourne sans interruptions, juste le temps de faire du kéro et ça repart. Pendant le pose du midi j'observe les gens qui sautent, entre les gens qui font ça de temps en temps en amateur et les gros fondu qui n'arrentent pas règne une bonne ambiance. C'est assez impressionnant de voir ces petits silhouettes qui tombe silencieusement pendant de longue secondes avant que leur para fleurissent plus ou moins haut.

L'aprèm est consacré aux ouvertures imparfaites et aux incidents avec explication et pratique de la "procédure de secours", L'instructeur est rassurant mais il veut qu'on soit au point la dessus. Si jamais il y a un doute sur la "pilotabilité" de le voile principal il insiste sur le fait qu'il n'y a pas à faire le brave et qu'on applique la procédure de secours, on se fera peut être charrié à l'arrivée mais s'il on le fait pas on se ferait engueuler par lui en personne (si on est en état de se faire engueuler )...

On finit par bosser la sortie d'avion sur une table où il y a un gabarit de porte en métal. J'ai un peu de mal avec ça, je sort pas bien perpendiculaire à l'avion ce qui pourrait me faire prendre le vent relatif de travers et donc me déstabiliser. Il s'estime finalement satisfait et nous dis qu'on est près à sauter, cependant il nous demande d'attendre un peu avant le saut histoire de bien digérer toutes les infos, on peut même sauter demain si jamais on se sentait fatigué ou pas encore au point. Finalement avec mon collègue de formation pour qui c'est le deuxième saut on décide de sauter une heure plus tard.

Pendant ce temps on discutent avec les membres du club, on regarde les autres atterrir, etc. Puis finalement c'est à notre tour. On monte à 8 dans un petit fourgon, direction le pilatus qui vient juste de finir son plein. L'instructeur vérifie notre équipement et on refait quelques simu de sortis sur l'appareil. Puis tout le monde monte à bord et serré comme des sardines on entame la montée. Là le stresse commence réellement à monter, en plus pour moi qui n'est jamais monté que dans des ULM ou des liner, la pente de monté est impressionnant, on a l'impression d'être suspendu à la turbine. L'instructeur vérifie une dernière fois le parachute puis il ouvre la porte. Je suis le deuxième à sauter et il m'avait prévenu que c'est pas la place la plus facile car on voit l'autre disparaître de l'avion. Effectivement petit serrement de coeur quand on voit le voit sauter et que l'instructeur ne remonte que la sangle . Puis je me met en position, le vent relatif (presque 140km/h) rafraîchit la sueur qui commence à couler. Le regarde par là porte mais je vois pas le terrain ! Montée de stresse, je demande où il est à l'instructeur, il me me hurle "derrière l'avion je te l'avais déjà dit !" (alors que j'ai aucun souvenir de ça ).
Bref j'ai le ok pour sauter, et là je suis plutôt fier de moi parce que j'ai pas hésité, mais plus tard je me suis rendu compte que j'ai pas trop appliqué les consignes non plus. La suite est pas très glorieuse, j'ai pas sauté en bien face du vent relatif (plutot 45°) et j'ai ensuite le réflexe très terrien de pédaler dans l'air. En fait je m'attendais pas du tout à cet sensation de chute. On voit toujours des vidéos où le parachutiste est appuyé sur l'air avec un vent raltif qui lui oppose une certaine résistance, alors que pour un saut en ouverture automatique, une fois la vitesse de l'avion cassée (une demie seconde) on tombe réellement et sans aucun soutiens, c'est comme si on sautait d'un mur très haut.

J'ai ensuite à peine le temps de penser que le parachute mais du temps à s'ouvrir que je sent une légère secousse puis le déploiement complet du parachute. A peine le temps de regarder en haut voir si tout va bien que le directeur technique au sol me dit que j'ai des "twistes" à enlever. Les twistes ce sont des tours par rapport au parachute qu'on enlève en se tortillant, c'est quelque chose qui arrive assez souvent en OA parait-il et c'est considéré comme normal. Deux tours sur moi même plus tard, j'ai la pensée conne qu'on m'a jamais montré à quoi ressemblait exactement les demis-freins alors qu'ils sont bien visibles au dessus de ma tête. La partie sous voile est un véritable bonheur, on est vraiment tout seul suspendu dans le ciel, sans un bruit, avec juste 2 manettes dans les mains. Guidé par la radio l'atterrissage se passe sans problème et je fais juste 2 petits pas.
On a eu le droit après à un petit débriefing par l'instructeur qui ma confirmé que la sortie de l'avion avait pas été très bonne mais que j'avais eu une bonne attitude.

Le problème c'est que maintenant je vais avoir du mal à économiser l'argent de mon job d'été...

PS : Hésitez pas à me signaler mes fautes d'orthographe.

AAAaah..le virus a encore frappé ! Si j'ai bien compris tu n'as pas l'intention d'en rester là Et ton témoignage bien vivant (on s'y croirait ) fait ressortir deux choses que je n'oublierai pas si je ressaute:

- "Pu.....!! il est où le sol?" (rapport aux pieds qui cherchent instinctivement du solide sur lequel s'appuyer..ça m'a dérouter un peu aussi ça..)

- "Pu...!! il est où le terrain..?" pour faire plaisir aux pieds sus-nommés.

Bien joué Spïc

Merci !
C'est exactement ça pour les pieds, Tu fais comme dans les jeux vidéo . En plus mon ouverture à été plutot longue par rapport à la moyenne (cf les gens au sol) donc j'ai eu vraiment le plus peur à ce moment là. C'est vraiment une sensation que j'attendais pas du tout...
Au niveau terrain une foi en l'air j'ai pas trop eu de problème en fait parce que c'est une piste de 1,4km en dure, à la lisière d'un gros bois, bien visible. Mais c'est vrais que juste avant de sauter ça m'a rajouté du stresse inutile, et après j'ai pas trop réfléchit à ma sortie.
Mais quand tu vois en vidéo les autres qui sortent en boule, sur le dos, debout,... ça donne encore plus envie, surtout que d'après eu, vu que j'ai pas encore testé la chute libre, j'ai pas encore fait le meilleur.
Le seul truc c'est que si je me lance là dedans ça va me prendre encore du temps (et de l'argent) et l'année prochaine en prépa j'en aurais pas vraiment... c'est peut être un truc à faire plus tard, surtout que les écoles d'ingé aéro que je vise on presque toutes des club de para, et je parle pas de l'enac si je peu rentrer là bas, donc bon, à voir !

Sympa ton petit, sic !...récit Spic,bienvenu dans le monde des fondus qui on essayé de voler sans avion !... et tu verras,quand tu feras ton saut en chute libre de 4000 m,c'est vraiment autre chose !....

Encore bravo

TRES EMOUVANT